Météorite "Campo del Cielo" - Très belle qualité & pièce particulièrement volumineuse
Origine : Argentine
Poids : 81,5g / 408ct (très grand & une couleur particulièrement vive !)
Taille: 77x33x16mm
Campo del Cielo (Argentine)
Le Campo del Cielo est une météorite de fer aux superlatifs. Non seulement elle possède la plus grande masse totale de toutes les météorites jamais trouvées (si vous additionnez tous les morceaux individuels), mais elle a également une histoire mouvementée derrière elle. Sous forme de fragments brillants et nettoyés par la rouille, les « campos » peuvent être trouvés dans presque toutes les collections de météorites. Elles font partie des météorites les moins chères de tous les temps.
Météorite Campo del Cielo d'Argentine
Météorite de fer argentine Campo del Cielo, photo : Peter Rüdel/Minerando
Découverte indienne et expédition espagnole
Selon des analyses scientifiques, la météorite ferreuse, qui mesurait à l'origine cinq mètres, est tombée du ciel il y a plus de 4 000 ans dans le nord de l'actuelle Argentine. Les indigènes ont probablement rapidement découvert les innombrables morceaux de météorites, petits et grands. Peut-être ont-ils également utilisé du fer météorite à leurs fins. Ce qui est sûr, c'est que les Indiens ont donné à la région de découverte le nom de « Piguem Nónaxá », que les conquérants espagnols ont traduit par Campo del Cielo (= « Champ du Ciel »). Ce qui était plus surprenant, c'est que les Indiens de l'époque rapportaient que du fer était tombé du ciel dans cette région.
La chute de météorite était-elle préservée dans les traditions indiennes depuis au moins un millénaire et demi ? Ou les indigènes avaient-ils simplement cherché et trouvé une explication spirituellement appropriée ? Quoi qu’il en soit, lorsque les conquérants espagnols entendirent cette histoire au XVIe siècle, ils ne croyaient qu’à la découverte du métal, mais pas à son origine céleste. C’est compréhensible, car ce n’est qu’à partir du début du XIXe siècle que la science européenne a reconnu l’existence des météorites.
En 1576, les Espagnols trouvèrent la météorite Campo del Cielo et récupérèrent quelques-uns de ses morceaux. Mais il faudra attendre encore 200 ans avant qu'une deuxième expédition espagnole ne parte dans cette partie du pays située à environ 1 000 kilomètres des côtes. Les Espagnols espéraient que les pierres métalliques pourraient provenir d’une mine d’argent. Mais comme ils ne croyaient toujours pas aux météorites et n'avaient trouvé que du fer mais pas d'argent, ils se sont retournés et ont simplement laissé traîner les pierres apparemment de faible valeur. Au XIXe siècle encore, les Espagnols coupèrent de grandes parties de la météorite, les fondirent et en firent des pistolets qui furent offerts en cadeau à un envoyé nord-américain.
Les trouvailles du jour
Heureusement, nous savons aujourd'hui que le Campo del Cielo n'est en aucun cas sans valeur. Des morceaux de la météorite sont encore découverts dans la région du Gran Chaco. En 2016, un colosse pesant 30,8 tonnes a été retiré de terre en Argentine et baptisé Gancedo. Gancedo est - à lui seul - la deuxième météorite la plus lourde au monde, derrière Hoba de Namibie et juste devant El Chaco de 28,8 tonnes (également un morceau du Campo del Cielo). Cependant, le « Mesón de Fierro », la toute première découverte espagnole datant de 1576, n'a pas été retrouvé : se trouve-t-il toujours dans l'arrière-pays argentin ? Après tout, on dit qu’il pesait plus de 15 tonnes, il aurait donc difficilement pu disparaître sans laisser de trace.
Forme et particularités du Campo del Cielo
Selon l'analyse chimique, le Campo del Cielo appartient au type IAB, un groupe relativement courant de météorites ferreuses. Il se compose de 92,6 pour cent de fer et de 6,7 pour cent de nickel. En tant que soi-disant octaédrite, elle possède à l'intérieur une structure de Widmanstätten, visible en morceaux découpés et gravés. Cependant, la plupart des campos sont vendus sous forme de petits fragments, souvent découpés par des mains humaines. Les morceaux plus gros présentent des regmaglypts (dépressions) distincts sur la surface brillante, qui ont fondu en tombant dans l'atmosphère terrestre. Étant donné que cette météorite est sensible à la rouille, des mesures de précaution telles que son stockage avec du gel de silice retenant l'humidité sont recommandées.
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"Une pierre est l'histoire condensée de l'univers"
~Art de la nature Berlin~
